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Maltraitance des aînés

En nous appelant gratuitement au 0800 30 330, vous trouverez:

  • Une écoute attentive et bienveillante par un professionnel psychosocial
  • L’assurance de votre anonymat
  • Le respect stricte du secret professionnel
  • La possibilité d’accompagnement par téléphone ou sur le terrain
  • Des outils d’information, de sensibilisation et de formation

Aucune démarche n’est entreprise sans votre autorisation.

Définition de la maltraitance

“Tout acte ou omission commis par une personne ou un groupe de personnes qui, au sein d’une relation personnelle ou professionnelle avec un aîné, porte ou pourrait porter atteinte physiquement, moralement ou matériellement à cette personne.”

CWASS ajusté en 2019

Trois notions précisent cette définition:

  1. Intentionnalité : certains actes peuvent être maltraitants même si l’intention de nuire n’est pas présente.Exemples : excès de bientraitance (bonne intention sans tenir compte des choix), actes routiniers, etc.
  2. Isolé ou répété : un acte, même s’il n’est pas répété, peut déjà être ressenti comme maltraitant. Il n’est pas à minimiser.
  3. Relation de confiance : relation entre deux personnes unies par un lien spécifique (exemples : lien familial, lien professionnel, lien d’amitié, lien social). Cette relation de confiance n’englobe pas les liens qu’un aîné pourrait entretenir dans un cadre commercial.

Ressenti de l’aîné

La définition d’une situation de maltraitance repose également sur le sentiment de la personne à propos de la situation. Cela impose le respect de la subjectivité de l’appelant. Il est fondamental d’entendre le ressenti de la personne et de le poser comme une des vérités possibles. Il est essentiel de prendre en considération la façon dont la personne vit la situation.

Statistiques

Les différentes formes de maltraitance

Ces maltraitances peuvent être :

Les nombres de contacts entrants

(En 2022, 3955 contacts entrants sur base de nos chiffres relevés)
  • Les contacts concernant des situations de maltraitance
  • Les contacts concernant les demandes/suivis d’activités de prévention
  • Les appels ne concernant pas nos missions et font office d’une redirection
  • Les contacts non identifiables suite à une erreur

Les chiffres de nos missions

(Comparaison entre les données de l’année 2021 et de l’année 2022)
  • Accompagnement psychosocial de situations (mission 1)
  • Actions, informations, sensibilisations à destination du public (mission 2)
  • Formations de professionnels (mission 3)
  • Echanges de statistiques et de bonnes pratiques (mission 4)
Relatifs à une situation de maltraitance (2021)
Relatifs à une situation de maltraitance (2022)
Activités proposées (2021)
Activités proposées (2022)
Formations professionnelles (2021)
Formations professionnelles (2022)
Personnes sensibilisées (2021)
Personnes sensibilisées (2022)

Rapport annuel 2022

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter nos différents rapport annuels en ligne ainsi que nous contacter via notre permanence téléphonique gratuite 0800 30 330.

Ampleur du phénomène

En 1998, 2 études ont été commandées par la Ministre Miet Smet, Ministre de l’Emploi et du Travail et de la Politique d’Égalité des Chances :

1. Étude sur « La violence et les sentiments d’insécurité chez les personnes âgées. Prévalence et conséquences. », réalisée par Mesdames Vandenberk, Opdebeeck et Lammertyn, 1998, KUL. Selon cette étude belge, 19,7 % de « nos seniors » se sentent victimes de violences après leur soixantième anniversaire. Presque 1 PERSONNE / 5 !

2. Enquête menée au sein de 70 maisons de repos, intitulée « Vieillir en maison de repos : quiétude ou inquiétude? » réalisée par Mesdames M-T. Casman et V. Lenoir, 1998, ULG.

• 10% des pensionnaires estiment que leur intimité n’est pas assez respectée.

• 21 témoignages d’agressivité physique.

• 14,7% des pensionnaires parlent de froideur du personnel.

• 3,7% pensent que le personnel est grossier.

• 4,3% estiment qu’il est agressif.

• 14% des pensionnaires ressentent le fait qu’ils sont considérés comme des enfants.

En 2011, une étude sur le bien-être des personnes âgées de plus de 70 ans vivant à domicile en Wallonie a été commanditée par Respect Seniors auprès du Panel Démographie Familiale de l’Université de Liège.

Domicile et institution

Respect Seniors accompagne des situations de maltraitance aussi bien à domicile qu’en institution (maison de repos, hôpital, etc.). Dans presque trois quarts des situations, nous constatons que la maltraitance est commise à l’encontre des aînés vivant à domicile tandis que dans plus d’un quart de celles-ci, la maltraitance est commise envers des personnes vivant en institution.

Il est à noter que le lieu de résidence n’est pas un indicateur quant à l’ « auteur désigné » de maltraitance. Ainsi, ce n’est pas parce que l’aîné réside en institution que la maltraitance est nécessairement commise par un professionnel. De même, ce n’est pas parce que l’aîné réside à domicile que la maltraitance est commise par un proche.

Facteurs de risque

Liés à « la victime » :

• la dépendance physique ou psychologique de l’aîné,

• des troubles du comportement (par exemple chez les personnes souffrant de démence),

• des problèmes de santé comme l’incontinence,…

Liés à « l’auteur » :

• la fragilité psychologique des aidants,
• la dépendance quelconque (alcoolisme ou autre forme de toxicomanie),
• des problèmes sociaux ou financiers,
• du personnel soignant trop peu formé, surchargé, épuisé.

Liés à la relation entre « la victime » et « l’auteur » :

• la dépendance financière, que ce soit une carence financière de « l’auteur » et/ou de « la victime »,…,
• la maladie d’un être proche (personne handicapée,…),
• la cohabitation dans un espace restreint, réduisant l’intimité de chacun,
• des antécédents de violence intra-familiale.

Extérieurs :

• l’image négative que peut parfois véhiculer la société en ce qui concerne l’avancée en âge,

• l’inadéquation du coût et de l’offre de prestations à domicile ou en institution,

• l’infrastructure du lieu de vie de l’aîné,…

Les éléments mentionnés ci-dessus représentent une liste non-exhaustive de différents éléments pouvant favoriser l’émergence de comportements maltraitants.

La présence de plusieurs facteurs de risque ne signifie pas pour autant qu’il y ait maltraitance (et vice versa). Il s’agit de points de repères, d’indices permettant d’identifier une situation à risque de maltraitance.

Les conséquences

Pour les aînés, les conséquences des différentes formes de maltraitance peuvent être particulièrement sévères…

Psychologiques :

• le sentiment d’abandon de son entourage entraînant l’isolement et le repli sur soi,
• la dépression, le suicide,
• la perte d’identité, la culpabilité, la honte,
• la peur et l’anxiété pouvant mener jusqu’au stress post-traumatique,…

De façon globale : une souffrance générale ainsi qu’une blessure personnelle.

Physiques :

• des plaies, des escarres, des fractures multiples,
• une convalescence plus longue,
• une dégradation de l’état de santé général,
• une blessure relativement mineure peut causer des dégâts sérieux et permanents,…

Globales :

• des conditions financières amoindries, une diminution de la qualité de vie,
• une augmentation du taux de mortalité,…