Journée mondiale des personnes âgées et lancement du podcast Respect Seniors
Journée mondiale des personnes âgées et lancement du podcast Respect Seniors
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1er octobre – Journée mondiale des personnes âgées
Le saviez-vous ?
Depuis 1990, l’Assemblée générale des Nations Unies a reconnu le 1er octobre comme la Journée mondiale des personnes âgées.
Cette journée a pour vocation de manifester notre reconnaissance envers les aînés et de rappeler l’importance de leur place dans nos sociétés.
En tant qu’Agence wallonne de lutte contre la maltraitance des aînés, Respect Seniors s’engage chaque jour pour le bien-être des personnes âgées, la défense de leurs droits et la lutte contre toutes les formes de maltraitance et de discriminations liées à l’âge.
À l’occasion du lancement de sa chaîne Spotify, Respect Seniors propose son premier podcast. L’épisode inaugural explore le lien entre maltraitance et âgisme, ces stéréotypes liés à l’âge qui continuent de fragiliser les aînés, et rappelle l’importance du respect et des droits des personnes âgées.
Décennie pour le vieillissement en bonne santé
Maltraitance et âgisme : deux combats indissociables
La maltraitance envers les aînés reste encore trop souvent invisible : qu’elle soit psychologique, financière, civique, physique ou liée à la négligence, elle touche une personne âgée sur six dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé.
Qu’entend-on par maltraitance ?
Respect Seniors définit la maltraitance comme :
« Tout acte ou omission commis par une personne ou un groupe de personnes qui, au sein d’une relation personnelle ou professionnelle avec un aîné, porte ou pourrait porter atteinte physiquement, moralement ou matériellement à cette personne. »
La maltraitance peut revêtir de multiples formes, souvent entremêlées. Présentées ici par ordre de fréquence dans les situations que nous répertorions :
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Psychologique : consiste à infliger des souffrances morales, souvent verbales ou gestuelles, portant atteinte à l’identité, à la dignité et à l’estime de soi de la personne âgée.
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Négligence : forme grave de maltraitance, impliquant le non-respect des besoins essentiels de la personne, avec un manque d’aide ou de soins appropriés.
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Civique : se traduit par un non-respect des choix et des droits fondamentaux de l’individu, en ignorant ses décisions ou en les contrariant.
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Financière : consiste à priver la personne âgée de l’accès à ses ressources, ou à en limiter l’utilisation de manière abusive.
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Physique : touche directement l’intégrité physique de la personne âgée, allant des violences corporelles à des négligences entraînant des blessures. Chaque forme de maltraitance a des répercussions profondes sur la personne concernée et nécessite une vigilance constante et une intervention appropriée.
Le regard de la société sur les aînés
La maltraitance ne surgit pas de nulle part : elle est souvent alimentée par l’âgisme.
L’âgisme désigne les préjugés, stéréotypes ou discriminations liés à l’âge : considérer qu’une personne âgée « n’a plus son mot à dire », parler à sa place, la réduire à sa fragilité ou lui refuser des services sous prétexte de son âge.
Ce regard négatif, encore très présent, dévalorise les aînés et peut les exposer à des attitudes maltraitantes, parfois banalisées : infantilisation, isolement, indifférence, non-respect de leurs choix…
Peu à peu, ils sont réduits comme s’ils perdaient leur statut d’adulte, privés de désirs, de droits ou de libertés. Leur dignité en souffre, ce qui les rend plus vulnérables à la négligence, aux abus et au non-respect de leurs droits.
C’est pourquoi l’OMS a fait de la lutte contre l’âgisme l’une des cinq priorités de la Décennie pour un vieillissement en bonne santé (2021–2030). Tant que ces discriminations persistent, la maltraitance reste plus difficile à reconnaître, à prouver et à combattre.
Un mois d’octobre riche en actions de terrain
Au-delà des messages de sensibilisation, Respect Seniors sera présent tout au long du mois d’octobre dans de nombreux événements afin de rencontrer, informer et dialoguer avec le public :
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11 événements organisés dans le cadre de la Semaine des aidants proches,
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la participation à plusieurs salons des aînés à travers la Wallonie (Neufchâteau, Ottignies, Libin, Charleroi, Aywaille),
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des actions inscrites dans la Semaine de la santé mentale.
En 2024 déjà, ces temps forts nous avaient permis de rencontrer plus de 1 500 personnes. Ces moments d’échanges sont essentiels : ils permettent de lever les tabous autour de la maltraitance et de donner aux aînés comme à leurs proches des outils concrets pour agir.
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